Historique de février 2013

Vendredi 1er février : comment Mauresmo a convaincu Bartoli

Tennis : comment Mauresmo a convaincu Bartoli

FED CUP - C'était dans l'air depuis l'Open d'Australie, Amélie Mauresmo l'a officialisé hier : Marion Bartoli est de retour en équipe de France. La 10e joueuse mondiale a accepté de revoir son fonctionnement pour pouvoir disputer le premier tour du Groupe mondial II face à l'Allemagne, à partir du 9 février prochain.
La meilleure joueuse française en exercice a été rappelée avec l'équipe de France qui défiera l’Allemagne à Limoges, les 9 et 10 février prochains, au premier tour du Groupe mondial II de la Fed Cup. Depuis 2004, année du dernier de ses deux seuls matches de Fed Cup, elle refusait d'intégrer le groupe féminin tant que son père n'était pas à ses côtés pendant les stages. Les capitaines qui se sont succédé ne voulaient pas en entendre parler. Nommée il y a six mois, Amélie Mauresmo n'a pas transigé, elle non plus. Mais ses mots ont persuadé Marion Bartoli, 28 ans, de s'émanciper de son père... le temps d'un week-end.
L'intuition que c'était possible
Les relations tumultueuses entre la FFT et le clan Bartoli n'ont pas échaudé Amélie Mauresmo : "Depuis plusieurs mois, le dialogue avait été maintenu. Même avant ma nomination. C'était peut-être la clé.  Il n'y a eu aucune concession de mon côté. Mais j'avais l'intuition qu'une ouverture était, un jour au l’autre, possible. C’est ce qui s’est passé. Marion est venue vers moi juste après sa défaite à Melbourne. Elle a avait envie de faire un grand pas vers l'équipe de France. Elle m'a dit qu'elle était prête à s'intégrer dans le fonctionnement de l’équipe de France ne lui posait plus véritablement de problème."
Comment ses futures coéquipières l'ont pris
Bartoli sera accompagnée d'Alizé Cornet, de Kristina Mladenovic, de Virginie Razzano et de Pauline Parmentier. Le torchon avait brûlé en Australie il y a quinze jours entre les joueuses, pourtant, "le retour des filles a été très positif, assure Mauresmo. Elles sont toutes conscientes que Marion apporte une plus-value au groupe. Et toutes avaient envie que Marion rejoigne le groupe. A partir du moment où Marion s’inscrit dans le mode de fonctionnement de l’équipe, il n’y a aucun problème", conclue l'ancienne n°1 mondiale qui doit encore écarter l'une de ces filles, au cours de la semaine qui précèdera le rassemblement.
Que va faire Walter, le père-coach de la joueuse
Amélie Mauresmo s'est montré diplomate. Et si Walter Bartoli ne devrait pas être aux repas de l'équipe, ni pendant toute la semaine de préparation, "les proches, la famille, les entraîneurs peuvent arriver à partir du jeudi soir pour les soutenir en tribunes. Ca, ça n'a jamais été un problème", argumente la capitaine. Il n'y a pas si longtemps, le père de Kristina Mladenovic avait été autorisé par la FFT à loger dans le même hôtel que l'équipe.
Ce que Bartoli peut apporter
Compter dans ses rangs la meilleure Française depuis 2007 prête à l'optimisme. Même si 10e meilleure joueuse du monde n'a joué que deux matches de Fed Cup dans sa carrière et que sa dernière apparition remontant au double lors de la finale 2004 perdue face à la Russie. Mais en huit ans, Bartoli a pris du grade. "L’Allemagne reste favorite, mais nos chances augmentent. C’est bien pour le moral des troupes. Tout le monde est bien conscient que Marion constitue une atout extraordinaire. Je suis ravie d’abord de pouvoir aligner la meilleure équipe possible. Ce n’était plus arrivé depuis très longtemps", sourit Mauresmo. L'Auvergnate sera le meilleur atout des Bleues face aux coéquipières d'Angélique Kerber, 6e joueuse mondiale et gagnante du dernier Open GDF de Suez aux dépens de... Bartoli.
 
Emmanuel Bousquet | Metrofrance.com
sans oublier :  http://www.romandie.com/m/news/n.asp?n=_ALERTE___J_attends_un_heureux_evenement_annonce_Laure_Manaudou43300120131939.asp

Lundi 4 février : Le diabète mieux compris (en relation directe avec le sujet de thèse de Melle Gouron ainée)
 
Pour ceux que la  chimie théorique intéresse, parcourez le .pdf, il y a de jolis dessins ! : 

Et la bonne nouvelle est là. Commentaire de ma fille : "cette équipe australienne a réussi une très jolie modélisation"


Des chercheurs ont réussi à décrypter le mécanisme de fixation de l'insuline sur son récepteur cellulaire. Cette découverte pourrait être capitale pour la recherche d’un traitement contre cette maladie.

Si le diabète est une maladie aujourd'hui bien prise en charge, c'est une nouvelle avancée qu'ont dévoilée des travaux publiés dans la revue Nature. Des chercheurs australiens ont réussi à mieux comprendre le fonctionnement de l'insuline (l’hormone impliquée dans le contrôle du taux de sucre dans le sang).

En modélisant l'hormone fixée sur son récepteur (une protéine) grâce à un accélérateur de particules, "nous avons montré que l'insuline et son récepteur se modifient en interagissant", a souligné Mike Lawrence, professeur associé au Walter and Eliza Hall Institute de Melbourne. "Un morceau d'insuline se déplie et des parties essentielles du récepteur vont à la rencontre de l'hormone d'insuline. On peut appeler ça une 'poignée de main moléculaire'", explique le chercheur à l’origine de cette découverte.

Grâce à elle, "nous pouvons maintenant utiliser ces connaissances pour mettre au point de nouveaux traitements par insuline, plus performants", estime-t-il cité par l'AFP. Nicola Stokes, du Conseil australien du diabète, ajoute "nous n'avons toujours pas de traitement pour le diabète mais les découvertes comme celle sur la fixation de l'insuline nous donnent l'espoir de nous en approcher". En effet, des traitements plus performants épargneraient à de nombreux malades des injections quotidiennes.

Un traitement plus stable pour les pays émergents 
Le diabète de type 2 concerne plus de 300 millions de personnes dans le monde, dont plus de 32 millions en Europe et 3 millions en France. Des chiffres déjà élevés qui pourraient encore augmenter, une hausse de 26% du nombre de diabétiques étant prévu d'ici à 2020 dans l’Hexagone.
Par ailleurs, avec un traitement plus stable, il serait envisageable de produire une insuline capable de supporter des températures élevées sans réfrigération, notamment pour les pays émergents.

Mardi 5 février : Il nous reste encore le tourisme !

http://www.leparisien.fr/versailles-78000/versailles-veut-retenir-les-touristes-12-01-2013-2474375.php

Versailles veut retenir les touristes

Versailles est une ville touristique à la renommée internationale. Plus de 6 millions de visiteurs se rendent dans la cité royale chaque année. D'abord pour découvrir le château, qui figure parmi les monuments les plus visités de l'Hexagone. Mais c'est à peu près tout. C'est le constat qui ressort d'une étude commandée par la municipalité à l'institut Test Sr sur le profil des touristes. Objectif : attirer les visiteurs à venir aussi en ville afin d'en faire bénéficier les commerces versaillais. L'étude, qui est une première, a été réalisée sur un échantillon de 2914 touristes individuels de plus de 18 ans en 2011 et 2012. Décryptage.

D'où viennent-ils?
68 % des visiteurs sont des étrangers. Parmi eux, on compte 10% d'Américains et 6% de Canadiens, mais aussi des Brésiliens (4%) ou encore des Belges (2%). Les visiteurs chinois, qui voyagent essentiellement en groupe, n'apparaissent pas directement dans les statistiques, même s'ils sont de plus en plus nombreux. Le château en a ainsi recensé 8% en 2012.
Parmi les visiteurs hexagonaux, 64% viennent de province, 24% sont franciliens et 12% des Parisiens.

Que vont-ils voir?
Le ch
âteau à 98%! Ils sont seulement 8% à flâner dans le quartier Saint-Louis, 5% du côté de Notre-Dame et de la place du marché et 11% à faire des achats en ville. « Ils sont trop peu nombreux, c'est un fait. Les chiffres le confirment », constate François de Mazières, le député-maire (DVD).

Combien d
épensent-ils?
29 E par personne pour se restaurer hors du domaine, contre 28 E s'ils d
éjeunent sur le domaine, ce qui rapporte environ 18 ME dans les caisses des commerçants versaillais. « C'est bien, mais on souhaiterait en faire profiter tous les commerces », poursuit le maire. Le panier moyen du touriste, qui reste en moyenne une seule journée à Versailles, s'élève à 51 E tout compris.

Comment les s
éduire?
C'est l
à toute la question. « Nous allons ajouter des circuits de visite et mettre davantage en avant nos atouts, comme le musée Lambinet, la salle du Jeu de paume ou le potager du Roi. Cette étude nous démontre aussi que nous devons avoir des choses nouvelles à proposer aux visiteurs. Ce sera bientôt le cas avec l'ouverture de la cour des Senteurs, à laquelle se sont associées des marques prestigieuses comme Lenôtre », ajoute François de Mazières. 

Mercredi 6 février : Stop au mercure !

Convention sur le mercure adoptée à Genève par 140 Etats


Après une semaine de difficiles négociations, la convention sur le mercure a été adoptée samedi à Genève par les quelque 140 Etats présents. Cet accord permettra de réduire les émissions de mercure très toxiques pour la santé et l'environnement au niveau mondial. La Suisse se réjouit de ce succès, auquel elle contribué.
"Un traité qui doit commencer à débarrasser le monde de ce métal, manifestement dangereux pour la santé, a été accepté le 19 janvier au matin", a annoncé le porte-parole du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE), Nick Nuttall.
Le mercure est un métal lourd très toxique pour les êtres vivants. Il s'accumule dans les organismes, où il peut provoquer des troubles du système nerveux, du système immunitaire ou du système reproducteur. Les problèmes les plus courants sont d'ordre psychologique ou digestif, la perte de dents ainsi que des troubles cardiovasculaires ou respiratoires.
Comme il est très volatile, il se déplace dans l'atmosphère. Quelque 200 tonnes de mercure aboutissent ainsi chaque année dans l'Arctique, et contaminent les poissons consommés par les êtres humains.

"La nouvelle convention a pour objectif de réduire la production et les utilisations du mercure lors de la fabrication de produits et de processus industriels", explique pour sa part l'Office fédéral de l'environnement (OFEV) dans un communiqué publié samedi et annonçant aussi l'adoption de la convention. Elle règle également la question du stockage et du traitement des déchets.
Cette convention sera soumise à la signature des Etats en octobre 2013 à Minamata (Japon), en hommage aux habitants de cette ville, touchés durant des décennies par une très grave contamination au mercure.
La Suisse avait initié il y a dix ans ce processus de négociations sur le mercure avec la Norvège.
La signature de la nouvelle convention est de la compétence du Conseil fédéral. Sa ratification, qui marque le début de sa mise en oeuvre au niveau national, doit être approuvée par le parlement.

Jeudi 7 février : Celle là, il fallait la trouver

Petite surprise du côté du tournoi ITF d'Antalya en Turquie. Axel Michon, tête de série n°3, s'est fait surprendre par son compatriote Alexis Musialek (neveu de PMU), issu des qualifications. Classé à la 1098ème place du classement ATP, le joueur âgé de 24 ans (Alexis) est allé chercher une victoire en trois sets (6/1 5/7 6/3).
Si vous voulez voir le tableau du tournoi et suivre les résultats d'Alexis : http://www.itftennis.com/procircuit/tournaments/men's-tournament/info.aspx?tournamentid=1100028541 

Vendredi 8 février : Est ce de l'art ? du sport ?

En tout cas, très sympa à regarder par les garçons puis les filles ;-)
Bon week end
Lundi 11 février

Petite ordonnance pour aller mieux

En particulier, goutez le sel de la conclusion : "ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade"

La société française est malade : elle a peur et les Français vont mal, apprend-on dans cet article dont le diagnostic a un "goût de désespérance prononcé", pour reprendre l'expression de l'historien Michel Winock.
Comme la France souffre de nouvelles fractures, qu'elle déprime, plongée dans une spirale de "je-suis-nulle-et-c'est-inéluctable" associé à un brun de "nos-élites-dirigeantes-et-les-médias-sont-tous-pourris" et de "c'est-la-faute-aux-étrangers-qui-profitent-de-nos-jobs-et-du-système"... je me suis dit qu'on pouvait peut être lui trouver un remède de cheval. Non ?
Relativise, petit frenchy !
La première chose à faire, à mon sens, est de relativiser. Je sais, c'est pas facile. Mais il faut se prendre en main : "Je pense qu'il est urgent d’arrêter de se positionner en victime (du système, des politiques, de son patron, de la crise, des musulmans....) car au final, on se punit soi-même et on perd sa liberté !", affirme d'ailleurs Christine Lewicki avec qui j'ai parlé de l'article. L'auteur du livre à succès J'arrête de râler (Eyrolles, 2011) s'interroge : "N'est-il pas plus urgent de choisir d’être la lumière que nous voulons voir dans ce monde ?" Pourquoi rejeter l'autre ?
Regardez, par exemple, le travail malicieux de Luigi Gi relayé il y a peu sur Youphil.com. Comme le montrent les photos suivantes, l'humoriste a remplacé les pancartes "Un euro SVP" par une vanne, une phrase drôle, "un message qui va accrocher l'oeil de ceux qui préfèrent tracer leur chemin d'habitude."

Et ça marche : les photos qu'il réalise avec le photographe Little Shao depuis novembre 2012 attirent l'attention et encouragent l'entraide, elles devraient même faire l'objet d'une exposition avec la fondation Abbé Pierre...
Dope ton ocytocine
D'ailleurs, l'Abbé Pierre n'a-t-il pas toujours affirmé qu'"un sourire coûte moins cher que l'électricité, mais donne autant de lumière" ? Il est peut être temps que la France retrouve de la chaleur, se bouge un peu les fesses et retrouve de l'entrain. Pour cela, doper la sécrétion d'ocytocine marche à tous les coups et permet de se détendre.
Les travaux du neuroneuroéconomiste Paul Zak montrent d'ailleurs que cette "hormone du câlin" - qu'il qualifie de "molécule morale" - est responsable de la confiance, de l'empathie et d'autres sentiments. D'après lui, la multiplicité des échanges que nous développons aujourd'hui avec nos différents modes de communication stimule cette hormone qui favoriserait la construction d'une société stable (voir à ce sujet sa conférence Ted).
Et comme l'explique la réalisatrice Tiffany Shlain dans la bande annonce du documentaire Connected ayant reçu plusieurs prix aux Etats-Unis l'an dernier, il est temps que nous déclarions notre interdépendance :
Si vous n'êtes pas convaincus, testez les free-hugs avec votre voisinage ou dans la rue, ça ne peut que faire du bien !! Sinon, tentez le câlin intellectuel, mais il se travaille plus celui-là...
Aie confiance, partage !!
Malgré les multiples blessures qui font souffrir notre bonne vieille France, une chose se confirme d'année en année : le Français fait confiance à ce qui est proche et se méfie de ce qui lui paraît lointain. Comme le souligne le chercheur Pascal Perrineau, le phénomène intéressant réside dans le "clivage croissant, souvent au sein du même individu entre une "confiance pour l'en-bas" et une "méfiance vis-à-vis de l'en-haut"". Et le journaliste Thomas Wieder de préciser :"d'une façon générale, ce qui est considéré comme identique rassure, alors que ce qui est perçu comme différent inquiète, et ce de plus en plus".

Si cette observation n'explique qu'à moitié le succès de la consommation collaborative et le développement du système D et de la débrouille, elle donne un peu d'espoir dans la capacité de la société à trouver des solutions par elle-même. En temps de crise, on cherche à gagner un peu plus (ou à dépenser moins), et ces nouveaux services qui permettent d'améliorer le pouvoir d'achat permettent aussi de retisser un certain lien social. On est identique dans la galère qu'on partage, donc on créé des tribus, on redécouvre les liens de quartiers ou de voisinage. Sans parler de l'enthousiasme de ces entrepreneurs qui changent le monde et qui même s'ils se plantent, continuent à pousser...
N'hésitez donc pas à vous lancer, et décrispez-vous : donner de son temps, s'ouvrir aux autres, partager ses biens ou ses compétences permet de faire des connaissances, de retrouver une forme de confiance. Le tout est d'essayer, de tester, de comprendre... et on s'aperçoit bien souvent que l'appréhension de départ n'était pas fondée. L'autre, cet étranger, n'est pas toujours aussi lointain ou différent qu'on ne le croit. Il n'a peut être pas les mêmes habitudes ou façons de faire, mais ses différences peuvent aussi m'enrichir, question de point de vue !
En attendant, n'oubliez pas : comme le disait Jiddu Krishnamurti, "ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à une société malade" et nous avons tous la capacité de créer une belle vie et une société apaisée.
Et si vous avez d'autres remèdes à suggérer, n'hésitez pas à les partager en commentaires !!
Anne-Sophie Novel / @SoAnn sur twitter


Mardi 12 février 2013 - Une bière oui, mais pédagogique !


Les Rochelais ont pour eux l'océan, le vent, les Francofolies et... Science infuse, une bière qui, depuis 2012, s'achète en grande surface et dont la particularité est d'être fabriquée en cours par des étudiants de l'université des sciences de La Rochelle. "Au début, il s'agissait d'un simple projet pédagogique, raconte Frédéric Sannier, professeur de biochimie et responsable de la plate-forme de brasserie. Nous avions une formation professionnalisante en biotechnologies et nous cherchions une filière agroalimentaire pour illustrer nos cours. Nous aurions pu décider de fabriquer du fromage de chèvre..." Mais tant qu'à faire, autant brasser de la bière.
En France, au moins huit écoles d'ingénieurs en agroalimentaire font brasser de la bière par leurs étudiants au cours de leur cursus. L'idée n'est donc pas nouvelle. Ce qui l'est, en revanche, c'est qu'une université s'y mette. Entre 1998 et 1999, l'équipe enseignante fait fabriquer une microbrasserie pédagogique d'une capacité de 100 litres. Après quelques mois passés à élaborer des recettes, Frédéric Sannier commence en 2001 les premiers travaux pratiques. La brasserie est baptisée Science infuse, "parce qu'elle permet d'aborder les sciences en fabriquant de la bière par infusion de malt...", explique Frédéric Sannier.
TRAVAUX PRATIQUES
L'histoire aurait pu en rester là si l'université n'avait pas gagné en janvier 2004, avec sa blanche, un concours de bières estudiantines organisé par l'INSA de Toulouse. "C'est là qu'a germé l'idée un peu folle de commercialiser nos bières, continue Frédéric Sannier. Nous souhaitions en faire un outil de promotion, histoire de montrer que les formations universitaires pouvaient être d'aussi bonne qualité que celles dispensées par les écoles d'ingénieurs."Et histoire d'aller jusqu'au bout de leur démarche, cette année-là, les enseignants demandent aux étudiants d'identifier les formalités administratives à suivre pour qu'une université puisse vendre des produits fabriqués en travaux pratiques.
Un simple accord du conseil d'administration de l'université suffit pour mettre le plan à exécution. "Comme il s'agissait de produire et de vendre de l'alcool, et non du fromage de chèvre, il nous a fallu également devenir entrepositaire agréé", ajoute le responsable. Ces deux formalités accomplies, en mai 2005, le département de biotechnologies de l'université vend entre 3 000 et 4 000 bouteilles de Science infuse dans une cave à bière de La Rochelle.
24 000 BOUTEILLES DE BIÈRES
Constatant un regain d'intérêt pour la brasserie artisanale, et forte de l'expérience acquise, l'équipe enseignante décide d'aller encore plus loin et monte en 2008 un diplôme d'université (DU) d'opérateur brasseur. "De 6 candidatures la première année, on est passé à 130 aujourd'hui", continue Frédéric Sannier. Grâce à ces nouvelles inscriptions ainsi qu'à des subventions de plusieurs sortes, l'équipe ouvre en 2012 une seconde brasserie, plus professionnelle et capable de produire dix fois plus de bière que la précédente.
Conséquence directe, en 2012, les étudiants produisent 24 000 bouteilles de bières, assez pour pénétrer le marché de la grande distribution locale. Dès 2011, un ingénieur d'études est recruté pour s'occuper de la plate-forme technique. Son poste est intégralement financé par les inscriptions au DU tandis que les bénéfices dégagés par la vente de la Science infuse sont réinvestis en équipements pour la brasserie. "Pour autant, nous n'augmenterons plus la capacité de production, précise l'enseignant. L'idée n'est pas de faire concurrence aux autres bières artisanales mais bel et bien de former des étudiants ", qui n'ont pas la science infuse en arrivant.

Mercredi 13 février - On sera mieux en France qu'en Allemagne dans 10 ans ? 20 ans ? 30 ans ?


Les limites du “ made in Germany ”


"Dans un livre décapant, Guillaume Duval, journaliste à « Alternatives économiques », démystifie les recettes de la réussite allemande tant vantées en France. Gare aux idées reçues ! Extraits"

Idée reçue n° I : l'agenda 2010 de Schrôder, un remède miracle ==> FAUX

Idée reçue n° 2: les Allemands travaillent plus que les Français ==> FAUX

Idée reçue n° 3 : l'avenir, c'est l'apprentissage ==> FAUX

Idée reçue n° 4 : un pays d'ingénieurs ==> FAUX

Idée reçue n°5 : le vieillissement de la population justifie l'austérité ==> FAUX

Idée reçue no 6 : l'Allemagne a réglé le problème des retraites ==> FAUX

En même temps, je crains que ce livre ait volontairement oublié les réels atouts de l'Allemagne, mais bon, c'est déjà ça !

Jeudi 14 février : 25 milliards de dollars déjà donnés ... restent encore 36 !

et en plus il plaide pour les tableaux de bord partout, même dans l'éducation (cf les dernières lignes). Un homme parfait !


Bill Gates préfère éradiquer des maladies plutôt que rester célèbre


NEW YORK - Eradiquer des maladies comme la polio ou le paludisme d'ici la fin de sa vie est la priorité du milliardaire américain Bill Gates, qui consacre sa fortune à aider les plus pauvres et assure ne pas se soucier de laisser une trace dans l'histoire.

Je n'ai pas besoin que les gens se rappellent de moi, a affirmé le co-fondateur de Microsoft lors d'un entretien avec l'AFP dans un hôtel de Manhattan.

Aucune des personnes qui sont confrontées aux risques que représente la polio ne savent quoi que ce soit sur moi. Ils luttent pour survivre au jour le jour et font face au risque de voir leurs enfants devenir infirmes, a souligné Bill Gates, 57 ans, à la tête d'une fortune personnelle estimée à 66 milliards de dollars par le magazine Forbes.

Le milliardaire, deuxième homme le plus riche du monde après le Mexicain Carlos Slim, est en revanche pleinement concentré sur sa Fondation Bill et Melinda Gates, qui tente d'éradiquer des maladies comme la polio ou le paludisme.

Ma femme et moi avons décidé que notre fondation allait utiliser tout l'argent jusqu'à une vingtaine d'années après notre mort, ce ne sera pas quelque chose d'éternel, a encore expliqué Bill Gates, qui invite depuis plusieurs années les hommes les plus riches du monde à faire don d'une grande partie de leur fortune à des oeuvres de charité.

Sa fondation a pour l'heure utilisé 25 milliards de dollars pour combattre la pauvreté et les maladies, la cible numéro un étant la polio. Grâce notamment à l'action de la Fondation Gates, celle-ci a été éradiquée en Inde mais il reste des foyers en Afghanistan, au Nigeria et au Pakistan.

La fondation dispose encore d'environ 36 milliards de dollars à investir.

D'ici la fin de ma vie je voudrais voir la polio complètement éradiquée, mais pas seulement. Le paludisme aussi, même si cela demandera certainement plusieurs décennies d'efforts, a ajouté le philanthrope.

Inquiet sur le système scolaire américain

Bill Gates a en tout cas souligné que les investissements effectués par sa fondation étaient beaucoup plus efficaces que l'aide dispensée durant des années par bien des Etats riches aux pays pauvres.

Beaucoup de leurs dons étaient destinés à acheter l'amitié de pays pauvres, à la limite ce n'était même pas des aides réelles, a affirmé Bill Gates en se référant à l'époque de la Guerre froide quand les blocs de l'est et de l'ouest tentaient d'étendre leur influence en Afrique et ailleurs.

M. Gates a estimé que de nos jours, la meilleure façon d'être efficace était de lier les aides à des objectifs bien précis, clairement mesurables, et de suivre attentivement l'évolution des progrès effectués.

Par ailleurs, le co-fondateur de Microsoft a dit son inquiétude sur la détérioration du système scolaire américain: L'éducation est aussi un domaine dans lequel nous devons être sérieux, a-t-il dit.

Selon lui les écoles asiatiques ont dépassé les écoles américaines en terme de qualité car elles appliquent des méthodes du monde des affaires pour mesurer les performances de leurs enseignants.

L'idée de mesurer ces choses-là, d'avoir des retours, est ce qui nous manque. C'est une manière de nous pousser vers l'excellence. Dans certains domaines, on mesure précisément plein de choses, même dans le baseball on fait les choses sérieusement. 



 Vendredi 15 février : Jolie expression "l'embourgeoisement des siècles"
http://www.lepoint.fr/culture/la-comedie-francaise-retrouve-sa-voix-29-01-2013-1621466_3.php 
La Comedie Française retrouve sa voix : 
La salle avait perdu près de 20 % de ses capacités acoustiques

Après un an de travaux, la Comédie-Française rouvre ses portes. L'acoustique de la salle Richelieu a été complètement rénovée.

Désormais, les spectateurs qui prennent place dans la salle Richelieu entendront parfaitement le texte que les comédiens-français feront résonner de la scène. La moindre des choses, pourrait-on dire. Eh bien non ! Car depuis longtemps on n'entendait plus très distinctement Molière, Racine, Corneille, Labiche ouGoldoni. Pour remédier à cet état dommageable pour le public, les acteurs, les metteurs en scène, il fallut attendre un bon nombre d'années et surtout la bonne occasion pour réaliser les travaux nécessaires. 
L'occasion s'est présentée l'an dernier lorsqu'il fallut s'attaquer aux grands travaux obligatoires de mise aux normes des équipements techniques (air climatisé, réfection du dôme, accès handicapés). Pour cela, le ministère de la Culture avait délivré une subvention de 12,6 millions d'euros qui comprenait la construction d'une salle de remplacement, dite "théâtre éphémère", dans les jardins du Palais-Royal, puisque le théâtre devait fermer ses portes le temps des travaux, soit un an.

"Un violoncelle rempli de coton"

Muriel Mayette, administratrice générale, et son équipe ont décidé d'en profiter pour refaire l'acoustique de la salle "qui avait subi l'embourgeoisement des siècles", amassant au fil des époques damas, velours, matières qui tuent le son en l'étouffant. Ou comme le dit l'architecte en chef des Bâtiments historiques Christophe Bottineau, "un violoncelle rempli de coton". "Au-delà du cinquième rang, la parole n'était plus perçue clairement, précise l'acousticien Jean-Paul Lamoureux, chargé du rééquilibrage. La salle avait perdu près de 20 % de ses capacités acoustiques. 
Deux écueils devaient être évités à cause du profil de la salle en fer à cheval : les sons tournants et les sons claquants dans le cas où l'on aurait favorisé les aigus. "Tous les éléments qui composent une salle ont leur importance dans la perception du son, explique Sophie Bourgeois, directrice des bâtiments et des équipements de la Comédie-Française (qui a dirigé la construction du théâtre éphémère) : les matériaux réverbérants (plafond de la salle, dorures des balcons...), absorbants (moquette, velours, parois entre les loges...). Et la masse du public bien sûr qui influe sur la qualité de réception. "Nous avons donc redéfini le bon équilibre, soit un tiers "d'absorbant" et deux tiers de "réfléchissant". 

Soupir

L'outil magique ? Le bois, matériau idéal qui permet au son d'être à son meilleur. La moquette rouge a été arrachée et remplacée par un beau wengé, bois sombre discret qui ne risque pas de s'abîmer, les velours des dossiers des fauteuils d'orchestre ont été enlevés pour faire place là aussi à un revêtement en bois, des "jouées" (séparations) ont aussi été ajoutées entre les loges ainsi que des fausses portes aux étages pour offrir une meilleure réverbération : "Ces portes ont été travaillées avec des ornementations, car le son "accroche" mieux sur une surface bosselée que sur des grands aplats", ajoute l'expert acousticien.
Six mois de travaux (les boiseries ont retrouvé leur blanc initial auprès de l'or et du rouge, les deux autres couleurs du théâtre tel que son architecte Victor Louis l'avait imaginé en 1786), 1,4 million d'euros financés par le mécénat d'entreprise (Natixis, Caisse d'épargne, Fondation patrimoine et Total). Et pour cette réouverture, Troïlus et Cressida de Shakespeare, une pièce d'amour et de fureur entre Grecs et Troyens. Chaque soupir désormais sera audible.
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Lundi 18 février - Un livre, pour une fois... Drôle en plus !

Ne ratez pas le décolleté d'Angela !

Vous voulez nous parler de Nicolas Sarkozy, et plus exactement du livre de Bruno Le Maire qui sort demain et dont Sarkozy est le héros. Un héros fascinant et... ridicule.

Le livre de Bruno Le Maire - qui s'intitule Jours de pouvoir - est le livre le plus inouï que j'aie jamais lu sur Nicolas Sarkozy. Et il y en a eu tant, des ouvrages sur l'ancien président. 

On s'attendait à ce que Le Maire, cet ancien ministre de Sarkozy qui a comme particularité d'être un écrivain se prenant pour un homme politique, fasse un beau travail de transgression - en racontant des scènes secrètes du bout de sa plume talentueuse - c'est du reste le premier livre sur Sarkozy paru dans la très littéraire collection Blanche de Gallimard
Hé bien ce livre est pire que ça : c'est le premier livre qui vous met la voix de Sarkozy dans l'oreille. Quand on referme ces 430 pages, on a le phrasé saccadé, brutal et séduisant de Sarkozy qui résonne dans la tête.

Vous voulez dire qu'il y a beaucoup de citations ?
Qu'est-ce qu'il parle, Sarkozy, dans ce livre ! Autant que dans la vie. On est le 19 avril 2011, Sarkozy dîne avec une poignée de dirigeants de l'UMP. Il monologue (page 207) : "Les Français, ils veulent me voir souffrir ; c'est comme ça ; ils me mettent en cohabitation : avec les journalistes, avec la presse, avec les sondages. (...) Je peux faire la rupture avec moi, ils le savent ; le deuxième mandat, le dernier, je le construis autrement ; je renouvelle ; je suis le Président apaisé. Personne ne se pose autant de questions sur ce président que moi : personne ! Je m'interroge ; pas besoin de psychanalyse, je le fais tout seul." Un peu plus loin, le 28 avril 2011, il parle avec Bernadette Chirac : "Hermès, c'est une belle maison. Mais qu'est-ce que c'est cher ! C'est hors de prix ! Le Kelly de base, pas le Kelly en croco, hein ? Le Kelly de base, il est quand même à 5 000 euros ! (...) 5 000 euros ! Mais si ! Je vous assure ! 5 000 euros ! Écoutez, je suis pas un plouc, je connais."

Les fautes de syntaxe, c'est fait exprès ?
Le Maire restitue tel quel le phrasé imparfait de Sarkozy. Le député UMP de l'Eure se garde bien de commenter. Pas besoin d'adjectif qualificatif, il suffit de relater des dialogues incroyables, comme celui entre Sarkozy et Angela Merkel le 4 novembre 2011, à Cannes. Tenez, Christophe, vous allez faire Sarkozy, et moi Merkel.
Angela Merkel : "Tu te fais maquiller, Nicolas ?"
Nicolas Sarkozy : "Ah, toujours, Angela ! Toujours ! Sinon on a une tête, on se voit à la télé, franchement, c'est atroce la tête qu'on a."
Elle : "Moi, je n'aime pas me faire maquiller."
Lui : "Ah, mais tu as tort, Angela, je t'assure, on est beaucoup mieux maquillé !"
Elle : "Il faut avoir une bonne maquilleuse, alors."
Lui : "Moi, j'ai une maquilleuse personnelle, Angela, elle est formidable, vraiment, elle est formidable !"
Elle : "Remarque, Nicolas, c'est comme pour le coiffeur, on s'est moqué de ma coiffure pendant des années, du coup un jour, je suis allée chez le meilleur coiffeur de Berlin, et voilà, plus personne ne se moque de ma coiffure !"
Lui : "Ah, mais c'est très réussi, Angela, très réussi ! C'est parce que tu es coquette, Angela !"
Elle : "Coquette !"
Lui : "Mais oui, coquette ! Tu crois que ça m'a échappé, ton histoire de décolleté, hein ! Ah ! Le décolleté d'Angela ! Tout le monde en a parlé en France !"
À ce moment-là, l'interprète sue à grosses gouttes. Le lecteur rit. Je vous recommande la lecture de ce livre. 

Mardi 19 février - voila qui fait du bien aux yeux...

L'appartement privé à Bruxelles est mon image préférée, mais les autres (en PJ) ne sont pas mal aussi 

Beaux décors par Andrée Putman ! Trouvés ici et là : 

Mercredi 20 février - Miam !

Lyon : le Bocuse d'or remporté par le Français Thibaut Ruggieri

Le Point.fr - Publié le 30/01/2013 à 19:23

Il est le grand gagnant des 24 finalistes de la compétition gastronomique mondiale. Thibaut Ruggieri reste fidèle au palmarès français en la matière.

Le chef français Thibaut Ruggieri, 32 ans, a remporté mercredi soir à Lyon la 14e édition du Bocuse d'or, devant le Danemark (Bocuse d'argent) et le Japon (Bocuse de bronze). Chef adjoint de la création salée chez Lenôtre à Plaisir (Yvelines), le jeune chef, originaire de Megève, a séduit le jury notamment avec son "filet de boeuf dans l'idée d'un Rossini" et son turbot aux "perles d'infusion aux herbes" et "cromesquis".
À bientôt 87 ans, Paul Bocuse, souriant mais fatigué, a proclamé la victoire. Mais c'est le sénateur-maire de Lyon Gérard Collomb qui a remis au vainqueur le précieux trophée : une statuette à l'effigie du célèbre chef qui a lancé en 1987 ce concours organisé tous les deux ans lors du Salon international de la gastronomie (Sirha). Face à 1 800 supporteurs survoltés, 24 finalistes des sélections en Europe, Asie et Amérique latine ont participé mardi et mercredi à cette compétition, considérée comme le Championnat du monde de la gastronomie.
Ils avaient 5 heures et 35 minutes pour cuisiner des plats à base de boeuf irlandais, de homard bleu et de turbo. C'est la septième fois que la France remporte le Bocuse d'or. Elle reste en tête du palmarès avec sept victoires et deux deuxièmes places. Thibaut Ruggieri succède au Danois Rasmus Kofoed, Bocuse d'or 2011, après avoir déjà remporté le Bocuse d'argent en 2007 et de bronze en 2005.

Mercredi 20 février, 2e -  la bonne nouvelle de la soirée - la boisson de l'avenir nous viendra-t-elle de Chine ?
Newsring
 - ‎Il y a 1 heure ‎
Le «thé d'insectes», comme il est appelé en Chine où il est couramment consommé en guise de remède depuis plusieurs siècles, aurait une véritable utilité médicale selon les chercheurs qui ont mené l'étude. Il soignerait l'hypertension, réduirait la quantité de graisse et le sucre circulant dans le sang et favoriserait la digestion chez les animaux testés, et contiendrait en outre des polyphénols et des flavonoïdes, deux molécules dont les bienfaits sont souvent attestés. Le Ben Cao Gang Mu, un guide de médecine datant du XVIème siècle, prétendait même que l'otite pouvait être soignée en buvant une tasse de thé d'insectes. 
D'un point de vue global, les propriétés de cette étonnante boisson se rapprocheraient du thé normal. Et pour cause, les insectes qui fournissent les excréments sont nourris avec des feuilles de thé. Il s'agit de larves de mites qui sont élevées jusqu'à l'âge adulte. Une fois leur cocon vacant, les éleveurs récupèrent les précieuses déjections qui serviront à préparer le thé miracle. Le temps nécessaire pour produire les composants de ce «trésor de la culture chinoise» étant très important, cette boisson coûte entre 40 et 400 euros du kilo.

Jeudi 21 février - Raymond Domenech chez DELOITTE, à savourer

Laurent, dis nous, nos commissaires aux comptes sont ils vraiment sérieux ? ;-)))

Hauts-de-Seine

Raymond Domenech joue le coach en recrutement

Raymond Domenech est arrivé par la porte du fond en tapant dans un ballon. L'ancien sélectionneur de l'équipe de France était l'invité surprise du D Day organisé par Deloitte, le prestigieux cabinet d'audit à Neuilly, où près d'une soixantaine de diplômés bac + 5 triés sur le volet étaient conviés à passer des tests de recrutement. Une sorte de speed dating où chacun devait agir et faire ses preuves, comme sur le terrain. En jean, baskets et blazer, Raymond Domenech a décrit aux jeunes diplômés, cravate pour les garçons, talons aiguilles pour les filles, la recette de la réussite. Mais aussi celle... de l'échec, ou comment éviter l'épisode du bus lorsque, pendant la Coupe du monde 2010, les joueurs de l'équipe de France ont refusé de descendre pour s'entraîner, à quarante-huit heures du match décisif contre l'Afrique du Sud.

Pouvoir, respect, travail collectif, Raymond Domenech a abordé les grands principes qui existent aussi dans le football. Pour le coach, impossible de réussir sans respect pour les aînés et sans humilité.
Et d'évoquer l'après-2010 : « Certains joueurs, les plus jeunes, n'avaient pas de respect pour les anciens, comme Lilian Thuram. Il s'entraînait toujours une demi-heure de plus sur le terrain, pendant qu'eux le regardaient sans bouger. Ils le trouvaient ancien, moins performant. Ils se considéraient meilleurs que tous... » lâche-t-il, écoeuré. 

Le coach avoue avoir fait appel à un directeur en ressources humaines habitué aux grosses entreprises, comme Peugeot, pour obtenir des conseils en management de personnes. Mais il en est certain, « s'il n'y avait pas eu l'épisode du bus, tout se serait fini calmement ». C'est là que le manager a fauté, reconnaît-il. « Quand ils ont refusé de descendre du bus, j'aurais dû annuler l'entraînement et tout se serait fini dans le calme. Mais au lieu de cela, j'ai insisté en croyant que je pouvais les faire descendre. »

Autre regret, celui de n'avoir pas anticipé la crise. Une notion enseignée hier aux candidats chez Deloitte, à qui des professionnels ont expliqué l'importance du pouvoir personnel pour remporter la négociation.
Une force que Raymond Domenech ne possédait plus à l'époque, estime-t-il : « J'étais usé, grignoté par l'extérieur, on avait annoncé mon départ. »

Jean-Marc Mickeler, directeur de la marque et chargé de l'emploi, rebondit : « Quand on recrute, on identifie les têtes fortes et on ne les met jamais dans la même équipe. Sinon, il y a risque de conflits. » Les jeunes venus chez Deloitte ont moins de 25 ans mais savent déjà s'affirmer. Mathieu Alberto, 23 ans, veut être manageur. Il a trouvé Raymond Domenech trop pessimiste. « Il donne l'impression qu'il n'a pas su gérer l'équipe. Peut-être ne l'avait-il pas bien composée? »

« Pour moi, c'était imprévisible. Aucun des joueurs ne s'était confié à moi, affirme le coach. De plus, c'était la loi du plus fort dans l'équipe, où certains ont forcé les autres au silence. Et a suivi l'effet de meute. Je n'ai pas vu cela venir. » Et d'ajouter : « Mon plus grand regret, c'est de ne pas avoir pu me reposer sur les personnes de confiance dans l'équipe.
Ceux-là m'ont déçu. » 

Mathieu reste néanmoins admiratif : « Il est courageux d'être venu partager cet épisode avec nous. » L'opération Deloitte n'en est qu'à sa deuxième année. En 2012, à l'issue d'une même opération de recrutement, 39 jeunes avaient décroché soit un emploi soit un stage. 

Vendredi 22 février - Michel Volle

Ces personnalités qui partagent leur savoir et contribuent à l’intérêt du Web
(Michel Volle a été 1 de mes profs)

Exemple

De l'économie à l'iconomie : opportunités et défis de la transition

(Intervention au 28e rendez-vous de la mondialisation organisé par le Centre d'analyse stratégique le 12 décembre 2012).

Nota Bene : Cette intervention a été résumée dans « L'iconomie, une autre façon de produire », Les Échos, 13 décembre 2012.
*     *

L'importance de l'informatisation est controversée. Nathalie Kosciusko-Morizet m'a dit un jour1 qu'« informatisation », c'était « ringard » ! Elle estime peut-être que le « numérique », que l'on confine si souvent dans le médiatique et le culturel, c'est « super »...

Elle n'est pas la seule. Des économistes comme Robert Gordon2, l'élève de Robert Solow, et l'écrivain Nicholas Carr3 s'évertuent à démontrer que l’informatique et l'Internet n'ont plus rien à apporter depuis que la bulle des années 90 s'est dégonflée. Jeremy Rifkin4 estime que s'il y a une troisième révolution industrielle, c'est celle de la transition énergétique. Jean-Marc Jancovici5 dit que la pénurie prochaine d'énergie fossile rend une décroissance inévitable, et qu'elle sera d'ailleurs nécessaire pour limiter le réchauffement climatique : il refuse de considérer l'informatisation alors même qu'elle est une des clés des économies d'énergie.

Pour que l'on puisse parler de « révolution industrielle » il ne suffit pourtant pas d'évoquer un secteur particulier comme les énergies vertes ou la biotechnologie, et moins encore la décroissance : il faut que la fonction de production de tous les secteurs soit transformée. C'est bien ce qui s'est produit avec la mécanisation au XIXe siècle puis la maîtrise de l'énergie au XXe.

Or c'est exactement ce que provoque l'informatisation : on le voit bien si l'on observe ce qui se passe dans les entreprises. L'informatisation bouleverse depuis 1975 le système productif en faisant émerger une « iconomie » qui, s'appuyant sur les rendements d'échelle croissants qui se diffusent à partir de la microélectronique, du logiciel et de l'Internet, transforme la nature des produits, la façon de produire et de commercialiser, les compétences, les organisations, la structure du marché, la forme de la concurrence et jusqu'aux préférences des consommateurs. 
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L'iconomie ne se réduit donc pas au secteur du « numérique » ni aux effets des TIC sur la presse, l'édition, les droits d'auteur etc. : c'est un mouvement d'ensemble qui soulève le système productif et, à travers lui, la société entière.

À terme les tâches répétitives physiques et mentales sont automatisées, chaque produit est un assemblage de biens et de services élaboré par un réseau de partenaires et la cohésion de cet assemblage, comme l'interopérabilité du partenariat, est assurée par un système d'information.

Certaines entreprises s'y sont déjà adaptées : des ETI en forte croissance comme Axon' ou Asteelflash, de grandes entreprises comme Otis ou General Electric. La concurrence étant mondiale et rude leur stratégie consiste à conquérir par l'innovation, en jouant sur la différenciation qualitative des produits, un monopole temporaire sur un segment de marché.

Elles adoptent souvent une même organisation : les usines sont automatisées ; le centre de recherche voisine avec la plus importante d'entre elles pour pouvoir associer l'ingénierie au design ; d'autres usines sont dispersées dans le monde, au plus près des clients. L'emploi réside pour l'essentiel dans la conception des produits et dans les services qu'ils comportent, ceux-ci étant assurés pour partie via le réseau, pour partie sur le terrain au plus près des clients. La « main d’œuvre » qui accomplissait des travaux répétitifs est ainsi remplacée par un « cerveau d’œuvre » auquel il est demandé de savoir prendre des initiatives et interpréter des situations imprévisibles. 
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L'iconomie n'est pas post-industrielle mais ultra-industrielle car l'industrialisation passe désormais par l'informatisation. La mécanique n'est pas supprimée mais informatisée tout comme l'agriculture, jusqu'alors dominante, a été mécanisée à partir du XIXe siècle.

Cette transformation est aussi importante que celles qu'ont provoquées les autres révolutions industrielles avec la mécanisation au XVIIIe siècle puis la maîtrise de l'énergie à la fin du XIXe. Elle a des conséquences anthropologiques : ainsi par exemple le consommateur, confronté à une offre diversifiée, choisira selon le rapport qualité / prix et non selon le prix seul, il recherchera des « effets utiles ». La consommation, devenue plus sélective, sera plus sobre.

Rappelons-nous : la mécanisation a fait naître la classe ouvrière, la ville moderne, la compétition entre les nations industrielles pour la maîtrise des approvisionnements et des débouchés. Elle a attisé les nationalismes. L'industrie mécanisée ayant procuré aux armées des armes puissantes, les empires se sont affrontés dans des guerres dévastatrices. Nous ne pouvons pas aujourd'hui anticiper dans le détail les effets anthropologiques de l'iconomie. Ils seront certainement différents de ceux de la mécanisation mais d'une ampleur analogue pour le meilleur ou pour le pire.

Nous pouvons tout au plus anticiper les phénomènes les plus proches : l'informatisation du corps humain avec le téléphone mobile devenu un ordinateur connecté à haut débit au cloud computing, nœud géolocalisable d'un réseau de prothèses ; l'informatisation des choses elles-mêmes avec l'Internet des objets et l'imprimante 3D... Si l'iconomie transforme d'abord le système productif, elle transforme ensuite la société tout entière comme l'a fait la mécanisation.

Cette évolution est loin d'être terminée. Erik Brynjolfsson et Andrew McAfee6, du MIT, disent « nous n'en sommes qu'à la moitié de l'échiquier » en se référant à une légende indienne. Si l'on pose un grain de riz sur la première case, deux sur la suivante puis continue en doublant à chaque fois, on dispose à la 32e case de 140 tonnes de riz, une belle quantité – mais à la fin de l'échiquier, cela fera 600 milliards de tonnes, soit mille fois la production annuelle mondiale : telle serait, contrairement à ce que disent Gordon, Carr, Rifkin et d'autres, la proportion entre les effets actuels de l'informatisation et ce que réalisera l'iconomie. Tels sont les conséquences d'une exponentielle !
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Certains craignent que l'automatisation des tâches répétitives ne détruise l'emploi. Pourtant, quand elle sera fois parvenue à l'équilibre de l'iconomie, l'économie connaîtra le plein emploi comme le fait toute économie à l'équilibre : c'est même une tautologie, puisque le chômage élevé est un symptôme de déséquilibre. Pour conforter ce que ce raisonnement a de formel, rappelons qu'en 1800 l'agriculture employait 66 % de la population active7. Sa part est de 3 % aujourd'hui car l'économie mécanisée a créé beaucoup d'emplois en dehors de l'agriculture : qui aurait pu imaginer cela en 1800 ?

La transition sera cependant délicate : le plein emploi se fera attendre et les personnes seront contraintes à un pénible effort d'adaptation. Le système éducatif, qui a été conçu pour répondre à l'économie mécanisée, devra s'informatiser et surtout répondre à une exigence scientifique élevée, car l'articulation de la pensée et de l'action qui est au cœur de l'informatisation suppose de rompre avec le dogmatisme qui s'est imposé aux pédagogues et de restaurer la démarche expérimentale.

Malgré toutes ses promesses la perspective de l'iconomie fait donc peur. Les rares politiques qui l'entrevoient hésitent à l'annoncer et la plupart des entreprises n'avancent qu'à reculons : refusant au « cerveau d’œuvre » la légitimité qui lui permettrait d'assumer la responsabilité dont elles le chargent , elles le contraignent en outre souvent à travailler dans l'univers mental que structure un système d'information mal bâti. Ainsi s'explique l'épidémie de stress dont nous avons de nombreux témoignages8
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Enfin l'élargissement du possible s'accompagne comme toujours de dangers inédits. Des catastrophes se produisent lorsque la supervision des automates est négligée et, surtout, l'informatisation procure des outils puissants à des délinquants (« optimisation fiscale », blanchiment). Le secteur bancaire, fortement informatisé et automatisé, a glissé lui-même vers la délinquance9.

Cela confronte la démocratie et l’État de droit à un défi : les entreprises légales que le crime organisé achète sont très compétitives car elles n'auront plus jamais de problème de trésorerie. Tout cela nous confronte au risque d'un retour à une structure politique de type féodal, retour qui s'est déjà produit dans certaines régions ou certains pays.

On peut donc ne pas aimer l'iconomie. La refuser serait serait pourtant mortel. Rappelons que la Chine, qui a été de loin la plus riche des nations jusqu'en 184010, a refusé l'industrialisation : elle s'est trouvée bientôt dominée par les nations industrielles. Un pays qui ne saura ni tirer parti des possibilités, ni maîtriser les dangers qu'apporte l'iconomie perdra bientôt son rang dans le concert des nations : il est vain de parler de compétitivité si l'on ne se soucie pas de maîtriser le système technique contemporain, qui s'appuie sur la microélectronique, le logiciel et l'Internet. 
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Pour conclure, notons que l'émergence de l'iconomie pose aussi un défi aux économistes. Tout comme l'ont fait ceux du début du XIXe siècle lorsque la mécanisation émergeait, nous devons nous intéresser à des monographies plus qu'à des totaux ou moyennes statistiques qui mélangeraient les entreprises de l'iconomie avec les autres11. Alors que les outils d'observation et les modèles habituels considèrent par ailleurs l'entreprise comme une boîte noire, nous devons la pénétrer pour évaluer sa sémantique, l'organisation et la supervision de ses processus de production, ses relations avec le réseau de partenaires, l'orientation de sa stratégie.

Alors que nos modèles supposent la prédation négligeable et postulent qu'il n'existe pas d'échange sans contrepartie équitable, nous ne pouvons plus ignorer que l'économie contemporaine est le théâtre d'une dialectique entre l'échange équilibré et la prédation, entre l’État de droit démocratique et une résurgence de la féodalité sous une forme ultramoderne12.

Pénétrer l'entreprise, rendre compte de la dialectique entre l'échange équilibré et la prédation, tout cela suppose une évolution des modèles et de la démarche de l'économiste. N'en soyons pas surpris : John Hicks, que l'on peut considérer comme le plus grand économiste du XXe siècle, pensait que l'abandon de l'hypothèse des rendements décroissants serait la ruine de la science économique13. Or il se trouve que dans l'iconomie les rendements sont croissants : contrairement à ce que pensait Hicks cela ne détruit pas la science économique, mais cela invite à la rebâtir sur de tout autres fondations. 
___1 Réunion du 4 mars 2010.2 Robert J. Gordon, « Is U.S. Economic Growth Over? », National Bureau of Economic Research, août 2012.3 Nicholas G. Carr, « IT doesn't matter », Harvard Business Review, juin 2003.4 Jeremy Rifkin, The Third Industrial Revolution, Palgrave Macmillan, 2011.
5 Jean-Marc Jancovici, « La transition énergétique, certes, mais quelle transition ? », septembre 2012.
6
 Erik Brynjolfsson et Andrew McAffee, Race Against the Machine, Digital Frontier Press, 2011.7 Olivier Marchand et Claude Thélot, Deux siècles de travail en France, INSEE, 1991.
8 http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d'épuisement_professionnel.
9 Jean-François Gayraud, La grande fraude, Odile Jacob, 2011.
10 Angus Madison, The World Economy: a millenial perspective, OECD, 2006.
11 Bernard Guibert, Jean Laganier, Michel Volle, « Essai sur les nomenclatures industrielles », Économie et statistique, février 1971.
12 Michel Volle, Prédation et prédateurs, Economica, 2008.
13 John Hicks, Value and Capital, Oxford University Press, 1939, p. 84.

 Lundi 25 février - On innove en France : "Objets de la nouvelle France industrielle"

l'important, ce sont les 3 innovations faites par Michelin, Stentys et Deinove (voir 2e article)

 

REPORTAGE - Le ministre du Redressement productif a inauguré mardi soir à Bercy une série de conférences, façon stand-up, destinées à promouvoir sa marotte : le "Made in France".
Marinière or not marinière ? Le clin d’œil en aurait amusé plus d’un. C’est finalement en costume sombre que le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, a débarqué, mardi soir, sur la scène du centre de conférences de Bercy. La salle, boostée au son de C2C et de la B.O. de Rocky 3, "Eye of the tiger", n’attendait que lui. 
Micro à la main, cravate laissée au placard, le chantre du "Made in France" a inauguré la première édition des "Objets de la nouvelle France industrielle", série de conférences destinées à promouvoir régulièrement trois projets industriels français. Rendant d’abord hommage aux grands noms de l’Hexagone (Pasteur, Pierre et Marie Curie…) et soulignant la nécessité de "préparer la troisième révolution industrielle", il a ensuite cédé sa place aux responsables des entreprises Stentys, Deinove et Michelin, qui se sont succédé sur scène pour présenter trois objets "innovants" et "révolutionnaires" (les maîtres mots de la soirée) : une minuscule prothèse, un biocarburant et une roue motorisée.

L'ombre de Titan 
Objectif de l’exercice : montrer que l’innovation française se porte bien en rendant cool des concepts aussi complexes que la nanotechnologie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les trois hommes ont fait le job. Ou plutôt, les Steve Jobs... Pendant trois quart d’heure, micro oreille et air décontracté, ils ont en effet offert un véritable show américain aux centaines de personnes réunies pour l'occasion. Tout y était : écran géant en arrière-fond, anecdotes d’entrepreneurs et petites vannes ("Au démarrage, ceux qui aident le mieux les startups, ce sont les Assedics !").
Assis au premier rang, le ministre du redressement productif, hilare, semblait aussi conquis que le reste du public où étudiants et costumes-cravate se côtoyaient. "C’était encore mieux que ce que j’imaginais, s’est enthousiasmée Laure, étudiante en école d’ingénieur, à la sortie. Il y avait du contenu et la forme était super." Fort de ce succès, Arnaud Montebourg entend renouveler l’expérience "toutes les six semaines". "Le partenariat avec Oseo (filiale de la Banque Publique d’Investissement, ndlr) court jusqu’en décembre", a précisé à Metro une source du ministère. Ce premier message positif pour le "Made in France" était lancé quelques heures après le coup de bâton donné par le PDG de Titan au ministre et aux ouvriers français.
Ellen Salvi, à Bercy


"C'est la France qui avance et qui crée"
Il s'agit de "mettre en avant des entrepreneurs, des inventeurs et des  créateurs qui ne sont pas forcément mis en lumière et qui, pourtant,  participent de l'innovation, de la France industrielle de demain", a-t-elle  précisé. "C'est la France qui avance et qui crée", a-t-elle ajouté.

La première édition a mis sous les projecteurs la "roue motorisée" du  groupe de pneumatiques Michelin, qui permet de placer le moteur des voitures dans les roues, laissant ainsi plus d'espace dans le véhicule et qui ont  l'avantage de réduire la consommation.

La société de matériel médical Stentys a présenté un "stent" de nouvelle génération qui s'adapte aux changements anatomiques des artères coronaires après un infarctus du myocarde. Il s'agit de minuscules prothèses qui gardent écartées les parois d'une artère pour maintenir une bonne circulation sanguine. Stentys a réalisé une hausse de 77% de son chiffre d'affaires en 2012 à  2,53 millions d'euros.

Pour sa part, la société de biotechnologies Deinove, basée à Montpellier, a  montré son produit phare: le bioéthanol de deuxième génération produit via une bactérie, une "première mondiale" qui simplifie et rend moins chère la fabrication de ce biocarburant. Deinove, fondée en 2006, conçoit et développe de nouvelles technologies en  exploitant les propriétés de bactéries naturelles pour diverses applications, et tout particulièrement la fabrication de bioéthanol à partir de biomasse.

Source sur TF1 News : VIDEO. Montebourg fait la promotion du Made in France... à l'américaine



Mardi 26 février : [Bonne nouvelle] Allez les jeunes !

Bon, c'est de la politique, mais quelques bonnes idées ...
47 mesures tous azimuts pour les jeunes

Le vocabulaire est emphatique, la politique se veut ambitieuse. "Pacte de confiance avec les jeunes""vision renouvelée d'une politique de jeunesse au XXIe siècle""retrouver la promesse républicaine pour la jeunesse"... Le vaste plan d'action en treize chantiers prioritaires et quarante-sept actions concrètes qui devait être présenté, jeudi 21 février après-midi, lors d'un comité interministériel de la jeunesse, présidé par le premier ministre, est censé montrer combien le gouvernement est tout entier mobilisé au profit de la jeunesse.
Aucun signal ne manque. Le comité interministériel de la jeunesse, réuni seulement deux fois depuis 1990, se tiendra désormais une fois l'an. Le premier ministre prononcera alors devant le Parlement un discours sur l'état de la jeunesse, muni d'un rapport annuel fondé sur le suivi d'une quarantaine d'indicateurs statistiques sur la situation des jeunes en France. Une délégation interministérielle à la jeunesse sera créée pour veiller à la bonne exécution des nombreuses initiatives lancées.
A tout prix, atteindre l'objectif martelé par François Hollande durant toute la campagne présidentielle : "Faire que les jeunes vivent mieux en 2017 qu'en 2012." La réussite du quinquennat sera en grande partie jaugée à cette aune. La marge de progression est large, à lire le triste portrait de cette jeunesse de temps de crise, dressé en début de document. "Plus d'un million de jeunes, lit-on, sont confrontés à une situation de grande précarité."
ACCOMPAGNEMENT GLOBAL
Le plan présenté au comité interministériel témoigne de l'ampleur de la tâche effectuée depuis octobre 2012 par vingt-quatre ministères régulièrement réunis. Alors que les politiques concernant la jeunesse se sont souvent focalisées sur les étudiants, ce plan la concerne dans son ensemble ; même si l'effort se porte en priorité sur les plus défavorisés, ces 15 % de jeunes laissés-pour-compte qui ne sont ni en emploi ni en formation. Plus généralement, pour tous ceux qui en auraient besoin, une aide au "parcours d'autonomie" se dessine qui ne se résume pas à la formation et à l'insertion professionnelle mais couvre les champs du logement, de la santé, des loisirs, de la mobilité internationale, de l'engagement...
Accompagnement global, donc, et accès, dès que possible, aux mesures de droit commun : ces deux lignes directrices répondent aux demandes des organisations de jeunes. Tout comme la méthode de travail qui a promu la concertation avec les principaux intéressés. "Cette méthode de coconstruction nous permet de faire passer un message primordial : les jeunes n'attendent pas l'assistance mais la confiance", insiste Valérie Fourneyron, la ministre de la jeunesse.
Toute ambitieuse qu'elle soit, cette politique ne mobilisera pas de fonds nouveaux. Dans le budget 2013, 82 milliards d'euros sont consacrés à l'enfance et à la jeunesse, rappelle la ministre, soit une hausse de 7 % par rapport à 2012. Les mesures annoncées qui ne sont pas encore financées le seront grâce à une réaffectation de moyens.
MESURES DÉJÀ ANNONCÉES
A la lecture, les quarante-sept mesures du plan produisent l'effet de masse souhaité par le gouvernement pour montrer l'ampleur de son engagement. Mais bon nombre d'entre elles avaient déjà été annoncées ces derniers mois par les différents ministères, lors de la conférence nationale de lutte contre la pauvreté, de la grande conférence sociale ou de la présentation de la loi d'orientation sur l'école. C'est le cas de l'une des mesures phares, la "garantie jeunes". Le jeune en difficulté d'insertion sera accompagné par une mission locale qui lui proposera formations ou emplois adaptés, en échange d'une allocation du montant du RSA, soit 483, 24 euros. Dix territoires expérimenteront cette garantie à partir de septembre, et 100 000 jeunes seront concernés chaque année à partir de 2014.
L'accès au RSA de tous les 18-25 ans sans ressources, qui aurait pourtant marqué une avancée vers le droit commun souhaitée, n'a pas été retenu, au grand regret des organisations de jeunes. "Il faut être franc, l'affaire est budgétaire", reconnaît le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, mais au-delà "la formule n'est pas bonne""Pour ces jeunes hors circuit, une allocation ne suffit pas, il leur faut un parcours d'insertion."
Lire aussi les avis de trois spécialistes de la jeunesse : Il manque à ce plan un RSA dès l'âge de 18 ans
Au comité interministériel seront encore évoqués les contrats de génération, qui lient embauche d'un jeune en CDI et maintien en poste d'un senior qui le formera ; l'ouverture du chantier sur l'allocation d'études et de formation sous conditions de ressources, dont les modalités seront définies en 2013 ; l'expérimentation des emplois francs, aide forfaitaire annuelle versée aux entreprises embauchant des jeunes résidents de zones urbaines sensibles ; la mise en place de réseaux "objectif formation-emploi" par l'éducation nationale pour faire revenir à la formation 20 000 jeunes décrocheurs dès 2013 ; enfin, la création du service public d'information, d'accompagnement et d'orientation, qui relèvera de la responsabilité des régions.
Côté logement et santé, les mesures qui seront évoquées avaient également déjà été détaillées. Une garantie universelle et solidaire des risques locatifs entrera en application début 2014. Les critères d'attribution des HLM seront révisés pour prendre en compte les spécificités des jeunes. La protection du locataire de meublé et l'encadrement des loyers seront renforcés. L'offre d'hébergements proposée aux jeunes en alternance sera étoffée. Enfin, il est question de doter tous les jeunes d'une mutuelle - 18 % des étudiants en sont dépourvus - en facilitant leur accès à la CMU-complémentaire et à l'assurance complémentaire santé, et de doubler le nombre des centres de santé universitaires, passant de quatorze à trente en 2015.
QUELQUES SURPRISES
Les surprises du comité interministériel sont ailleurs. Comme dans cette nouvelle possibilité laissée aux parents d'avoir le dernier mot sur l'orientation de leur enfant en fin de classe de troisième - une expérimentation sera lancée dès la rentrée de septembre. Ou comme dans le soutien à la création d'entreprise par les moins de 25 ans, ou dans ce nouvel accompagnement des jeunes proches de la rupture de leur contrat d'apprentissage, ainsi que de leur employeur, par des tuteurs externes à l'entreprise.
Mesure qui parlera à de nombreux jeunes, un encadrement plus strict des stages est préparé par le ministère du travail pour 2013 : plafonnement de la part des stagiaires dans les effectifs de l'entreprise, limitation de la durée des stages à six mois, requalification en contrat de travail des stages se substituant à un emploi permanent, extension aux stagiaires des protections prévues par le code du travail...
Il est aussi question d'inciter à la mobilité internationale, de valoriser l'engagement (notamment en imaginant une reconnaissance des acquis de l'expérience associative), d'encourager la participation aux mouvements associatifs, politiques, syndicaux. "Temps d'accueil dans la citoyenneté", des cérémonies de remise de la carte d'électeur seront organisées en mairie ou préfecture. Les délégués "cohésion-police-population", intermédiaires entre jeunes et police, se feront plus nombreux dans les zones de sécurité prioritaires.
Pour lever les freins à la diversité, sociale ou ethnique, les ministères de la justice et de l'intérieur développeront dès 2013 des classes préparatoires "égalité des chances" dans toutes leurs écoles nationales. Et le gouvernement soutiendra une politique de "testing" des discriminations scientifiquement validée. "Nous ne lançons pas, sur le mode du gouvernement précédent, un plan Marshall qui ne se concrétiserait pas faute de crédits. Nous allons mener une action dans la durée en mobilisant toutes les politiques publiques", promet le premier ministre. Chaque année, devant le Parlement, il entend rappeler que la jeunesse est une chance avant d'être un problème.
Par Pascale Krémer

Mercredi 27 février [Bonne nouvelle] Voyage à Rome

Fendi, célèbre marque romaine de luxe,filiale de LVMH, finance la restauration de 4 des plus belles fontaines baroques de Rome, dont celle de Trevi, pour 2,5 millions d’euro

Rome, incontestablement l’une des plus belles villes d’Europe !
La célébrissime Fontaine de Trevi, chef-d’œuvre de l’art baroque et monument-symbole de Rome, va prochainement s’offrir un lifting financé intégralement par la maison de couture italienne Fendi dont - rappelons le - Karl Lagerfeld est le styliste !

La fontaine de Trevi, réalisée entre 1732 et 1762 va bénéficier d’une restauration complète incluant la restauration des sculptures en marbre et travertin, la  réfection de la couverture de plomb de la corniche, l’imperméabilisation des vasques ainsi qu’un nouveau système de vidéo-surveillance.
Le coût global de cette restauration s’élève à  2,28 millions d’euros, entièrement pris en charge intégralement par la maison de couture italienne Fendi, qui ne bénéficiera comme contrepartie que d’un discret logo sur le panneau du chantier et une plaque de remerciement de 30 cm sur 40 cm apposée sur la fontaine pendant quatre ans. « C’est une idée formidable, un grand projet: c’est un symbole de Rome, au même titre que le Colisée et Saint-Pierre », s’est réjoui Karl Lagerfeld, styliste éponyme de la maison Fendi depuis des années.

Adossée au palais Poli, la fontaine de Trevi, immortalisée au cinéma en 1960 par le “bain” d’Anita Ekberg dans “La Dolce Vita” de Federico Fellini, sera débarrassée de ses dépôts calcaires et ses statues seront nettoyées. De nouvelles pompes seront installées et un système mis en place pour éloigner les pigeons.
Pour ne pas décevoir les touristes, la restauration se fera en trois étapes afin de ne masquer à chaque fois qu’une partie du monument.
Les derniers travaux sur la fontaine remontaient à environ un quart de siècle.
A noter également que le chausseur de luxe Tod’s parraine pour sa part la restauration du Colisée


ballade sur les fontaines et places de Rome : http://www.claude.dupras.com/fontaines_et_places_de_rome.htm

Jeudi 28 février : Une vraie bonne nouvelle qui fait la une

Vinci va réaliser le premier hôtel allemand Motel One à Paris

mercredi 27 février 2013 à 19h19
La société Vinci Immobilier, filiale du groupe français de BTP, a annoncé mercredi qu'elle avait remporté la réalisation de l'hôtel Motel One dans le 12ème arrondissement (est) à Paris, le premier de cette chaîne allemande en France.

Jeudi 28 février (2e) : [Bonne nouvelle] "Le sport raconte le monde" - exemple théatral !

Ci dessous un exemple et ci joint une théorie !

THÉÂTRE Jeudi21 février 2013

Federer, côté court et côté jardin secret

Denis Maillefer et Bastien Semenzato signent un hommage palpitant au champion helvétique
Marie-Pierre Genecand
L’étoffe du héros. Sa botte secrète. Son supplément de classe, son génie incontesté. Dans In love with Federer, à voir au Théâtre Le Poche à Genève avant une tournée romande, Denis Maillefer et Bastien Semenzato ne se contentent pas de dire leur adoration pour le plus mythique des champions. Ils racontent sa portée symbolique, sa dimension tragique. La solitude au moment de frapper la balle, les larmes de la défaite, la soif de perfection et de conquête. Ils parlent de la fin aussi, de son déclin… Et se regardent en son miroir, comme si l’écran télé dans lequel rayonne le roi Roger donnait des clés, soufflait de puissantes vérités…
In love with Federer dépasse donc le simple cri de la groupie. Ce n’est pas une surprise pour qui connaît Denis Maillefer et son écriture ramuzienne, proche du corps et du cœur, mais habile aussi comme un revers lifté. Tout de même, il fallait oser. Car le kitsch consensuel ou le refrain usé menacent lorsqu’on parle d’une idole aussi vénérée. D’ailleurs, qu’est-ce qui a poussé ces deux hommes de théâtre à fouler le court? Réponse avec Denis Maillefer, metteur en scène et codirecteur des Halles de Sierre. Avec ce spectacle raffiné, il réussit un coup droit décroisé que le maître n’aurait pas renié.
Le Temps: Denis Maillefer, pourquoi avoir choisi de dire en scène votre passion pour Roger Federer?
Denis Maillefer: C’est une idée qui nous titillait, Bastien et moi, depuis longtemps, car depuis longtemps, nous vivons à distance mais de concert, via des SMS, tous les matches de Federer. Il nous a fallu un déclic pour oser cette déclaration sur un plateau. Une sorte de légitimation morale et philosophique. Elle est arrivée avec le livre d’André Scala, Silences de Federer, un ouvrage passionnant qui, d’une part, dit que Federer a redonné au sport sa capacité de récit, et, d’autre part, que son jeu libéré de tout diktat sportif et économique offre une échappée à celui qui le regarde. Au final, nous n’avons conservé que des bribes de ce livre avec l’autorisation de son auteur, mais son principe, un regard personnel et lyrique sur Federer, nous a inspirés.
– Dans le spectacle, vous dites n’avoir jamais vu Federer jouer «en vrai», uniquement à la télévision. Pourquoi de tels fans que vous n’avez pas cherché à le voir pour de bon?
– Au départ, pour des raisons de timing et de disponibilité. Ensuite, dès l’écriture du spectacle, parce que nous préférions rester dans le fantasme de Federer. Pour établir un rapport intime et privé, presque secret, avec lui, plutôt que vivre une célébration publique. D’ailleurs, dans cet esprit, nous n’avons quasiment rien gardé des nombreuses interviews que nous avons réalisées. Elles nous ont nourris, mais l’idée principale a consisté à chercher en nous ce que cette icône mettait en jeu, ce qu’il faisait résonner. D’où cette progression qui va du plus concret au plus poétique, du plus léger au plus angoissé.
– En adorant celui que tout le monde adore, n’avez-vous pas craint le spectacle démagogique?
– Non. D’abord, parce que tout
le monde n’aime pas Federer. Certains rejettent son côté lisse de gendre idéal, sa maison à Dubaï, ses phrases passe-partout, son sourire inamovible. D’autres, au contraire, se méfient de son génie. En Suisse, où on préfère le travail au talent, Federer qui a un diamant dans les mains est suspect.
– Et pourtant, il a dû travailler aussi, sur son mental…
– Oui, à 17 ans, il était colérique et cassait des raquettes. Il a dû faire le ménage dans sa tête.
Mais déjà là, lorsqu’il arrivait à donner son meilleur tennis, il était un extraterrestre. Pour revenir à la possible démagogie du spectacle, c’est sûr qu’on surfe un peu sur la célébrité de Federer, mais on déroute également le public lambda avec cette approche très personnelle du sport.
– Profitez-vous de ce sujet populaire pour aller chercher un autre public?
– Oui, à Sierre, nous allons démarcher auprès des clubs de tennis. Et à Lausanne, des scolaires sont prévus avec des adolescents qui ne sont pas forcément au gymnase. On a également bénéficié d’une promo au TJ Sport de la RTS. C’est rigolo,
cette frontière brouillée entre sport et théâtre. Et justifié car, dans ce spectacle, on a aussi mis tout le bonheur et l’élan de vie que nous donne Federer. Federer est une fête, on le dit et on le redit!
– Maintenant, reste à savoir si LA star va venir vous voir…
– Suspense! Nous avons envoyé une invitation à sa femme et à son agent. Aucune nouvelle pour l’instant. Nous referons un envoi avec les coupures de presse. Nous sommes même prêts à lui organiser une séance privée! Ne serait-ce que pour qu’il découvre le dispositif scénique, qui montre sur 17 écrans ses 17 victoires en Grand Chelem. Je suis sûr que Federer ne s’est jamais vu jouer simultanément sur 17 écrans! Peut-être pourrait-il acheter cette installation pour sa maison de Dubaï? Je rêve de sa venue, mais si ça arrivait, je ne sais pas dans quel état on serait…
In love with Federer, Le Poche, Genève, jusqu’au 10 mars, 022 310 37 59,www.lepoche.ch

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